Les Madeleines de Commercy : Différence entre versions
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En tous cas, en 1769, étaient appelés [[Autre appellation::"gâteaux à la Madeleine"]] des petits gâteaux dont la pâte est molle et de formes arrondies ; et si, sous l'Empire, les bourgeois en étaient particulièrement friands, [[Titre::Les Madeleines de Commercy|les madeleines]] devinrent ensuite, après 1845, une friandise plus populaire, voire une attraction touristique. | En tous cas, en 1769, étaient appelés [[Autre appellation::"gâteaux à la Madeleine"]] des petits gâteaux dont la pâte est molle et de formes arrondies ; et si, sous l'Empire, les bourgeois en étaient particulièrement friands, [[Titre::Les Madeleines de Commercy|les madeleines]] devinrent ensuite, après 1845, une friandise plus populaire, voire une attraction touristique. | ||
− | En effet, de la fin du XIXe siècle jusqu'au début de la Seconde Guerre Mondiale, en [[Lieu::Gare de Commercy]], et uniquement en ce lieu, étaient vendues des madeleines directement sur le quai par des vendeuses, qui hurlaient, tant que faire se peut, le nom de leur fabrique tout en trimbalant d'énormes paniers en osier particulièrement colorés et, surtout, débordants de madeleines. | + | En effet, de la fin du XIXe siècle jusqu'au début de la Seconde Guerre Mondiale, en [[Lieu::Gare de Commercy]], et uniquement en ce lieu, étaient vendues des madeleines directement sur le quai par des vendeuses, qui hurlaient, tant que faire se peut, le nom de leur fabrique tout en trimbalant d'énormes paniers en osier particulièrement colorés et, surtout, débordants de [[Titre::Les Madeleines de Commercy|madeleines]]. |
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La [[Titre::Les Madeleines de Commercy|madeleine de Commercy]] est dorénavant commercialisée en tant que produit industriel par une multitude de marques telles que [[Marque::St Michel]] ou [[Marque::Bonne Maman]], cette dernière appartenant à l'entreprise Andros. Et, de manière à combler un nombre de consommateurs toujours plus important, ces marques ont entrepris une diversification de la [[Titre::Les Madeleines de Commercy|madeleine de Commercy]] si bien qu'il existe désormais une profusion de saveurs : [[Marque::Bonne Maman]] et [[Marque::St Michel]] proposent ainsi non seulement une variante avec des pépites de chocolat mais aussi la version tout chocolat de cette pâtisserie, cependant que la [[Marque::Maison Colibri]] s'est, quant à elle, spécialisée dans la vente de madeleines déclinées de façon plus originale, comme les [[Titre::Les Madeleines de Commercy|madeleines]] à la pistache, aux framboises ou au sirop d'érable et éclats de noix de pécan. | La [[Titre::Les Madeleines de Commercy|madeleine de Commercy]] est dorénavant commercialisée en tant que produit industriel par une multitude de marques telles que [[Marque::St Michel]] ou [[Marque::Bonne Maman]], cette dernière appartenant à l'entreprise Andros. Et, de manière à combler un nombre de consommateurs toujours plus important, ces marques ont entrepris une diversification de la [[Titre::Les Madeleines de Commercy|madeleine de Commercy]] si bien qu'il existe désormais une profusion de saveurs : [[Marque::Bonne Maman]] et [[Marque::St Michel]] proposent ainsi non seulement une variante avec des pépites de chocolat mais aussi la version tout chocolat de cette pâtisserie, cependant que la [[Marque::Maison Colibri]] s'est, quant à elle, spécialisée dans la vente de madeleines déclinées de façon plus originale, comme les [[Titre::Les Madeleines de Commercy|madeleines]] à la pistache, aux framboises ou au sirop d'érable et éclats de noix de pécan. |
Version du 23 février 2020 à 15:40
Cet article sur https://victoria.nauroy.net est consacré aux madeleines de Commercy et a été rédigé par Fanny Pelcat ; il a été modifié la dernière fois le 18 février 2025.
Une autre page, portant sur la recette des Magdalenas, les madeleines espagnoles, est également accessible. Pour retourner plutôt sur la page d'accueil du Groupe 3, vous pouvez cliquer sur ce lien. En revanche, si vous préférez retourner à la page d'accueil de tous les groupes, il vous est possible de cliquer sur cet autre lien.
La madeleine de Commercy est une spécialité pâtissière lorraine qui a pris, durant son histoire, plusieurs formes et tailles, souvent inspirées de coquillages. Elle peut être considérée soit comme dessert, soit comme goûter et peut être servie aux enfants comme en entreprises, dans lesquelles elle est traditionnellement dégustée avec une boisson chaude.
Sommaire
Recette
Ingrédients
Pour six personnes (soit seize grosses madeleines) :
• 3 œufs,
• 100 grammes de sucre,
• 125 grammes de farine,
• ½ sachet de levure chimique,
• 125 grammes de beurre,
• Au choix et optionnel : une cuillère à café d’eau de fleur d’oranger / du sucre à la fleur d’oranger / un zeste de citron / une cuillère à café de miel / du sucre vanillé / une cuillère à café d’arôme vanille.
Ustensiles
• Moule à madeleines (le moule en fer les garde plus moelleuses, le moule en silicone facilite le démoulage),
• Four,
• Plaque de cuisson ou gazinière,
• Casserole,
• Saladier,
• Cuillère en bois / fouet.
Instructions
Faire fondre le beurre dans une casserole puis le laisser tiédir. Pendant ce temps, mélanger les œufs et le sucre. Ajouter la farine, la levure, le zeste de citron / la cuillère à café d’eau de fleur d’oranger / le sucre à la fleur d’oranger / la cuillère à café de miel / le sucre vanillé / la cuillère à café d’arôme vanille, ainsi que le beurre fondu et le lait ; ensuite mélanger bien. Après cela, laisser reposer la préparation une heure dans le réfrigérateur.
Préchauffer le four à 210°C, soit le thermostat 7, verser la préparation dans les cavités du moule et enfourner pour laisser cuire environ dix minutes. Démouler dès la sortie du four.
Servir tièdes ou froides.
Histoire des Madeleines de Commercy
Origine et histoire
Selon la légende la plus répandue, en 1755, le Duc Stanislas Leszczyński, ancien roi de Pologne, organisait une réception dans son château, le Château de Commercy. Cependant, l'intendant et le cuisinier s'y disputèrent violemment, tant et si bien que ce dernier jeta son tablier, laissant tout en plan et emportant le dessert ... Madeleine Paulmier, jeune servante auprès de Mme Perrotin du Barmon (ou de Baumont), se proposa alors de préparer des petits gâteaux selon une recette de sa grand-mère, qu'elle fit cuire dans des coquilles Saint-Jacques. Le duc, enchanté qu'elle soit parvenu à sauver son dîner avec ses merveilleux petits gâteaux décida de les nommer, en hommage à la jeune servante, "madeleines".
Pour autant, certains historiens, tels que Charles Sadoul, considèrent que ce serait une cuisinière du Cardinal de Retz, nommée Madeleine Simonin et ayant vécu un siècle plus tôt, qui aurait inventé la recette, quand d'autres pensent que la madeleine serait apparue à l'origine du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, durant lequel une jeune femme, prénommée "Madeleine", aurait proposé aux pèlerins des petits gâteaux en forme de coquilles Saint-Jacques, soit l'emblème du pèlerinage.
En tous cas, en 1769, étaient appelés "gâteaux à la Madeleine" des petits gâteaux dont la pâte est molle et de formes arrondies ; et si, sous l'Empire, les bourgeois en étaient particulièrement friands, les madeleines devinrent ensuite, après 1845, une friandise plus populaire, voire une attraction touristique.
En effet, de la fin du XIXe siècle jusqu'au début de la Seconde Guerre Mondiale, en Gare de Commercy, et uniquement en ce lieu, étaient vendues des madeleines directement sur le quai par des vendeuses, qui hurlaient, tant que faire se peut, le nom de leur fabrique tout en trimbalant d'énormes paniers en osier particulièrement colorés et, surtout, débordants de madeleines.
Actualités
La madeleine de Commercy est dorénavant commercialisée en tant que produit industriel par une multitude de marques telles que St Michel ou Bonne Maman, cette dernière appartenant à l'entreprise Andros. Et, de manière à combler un nombre de consommateurs toujours plus important, ces marques ont entrepris une diversification de la madeleine de Commercy si bien qu'il existe désormais une profusion de saveurs : Bonne Maman et St Michel proposent ainsi non seulement une variante avec des pépites de chocolat mais aussi la version tout chocolat de cette pâtisserie, cependant que la Maison Colibri s'est, quant à elle, spécialisée dans la vente de madeleines déclinées de façon plus originale, comme les madeleines à la pistache, aux framboises ou au sirop d'érable et éclats de noix de pécan.
La Madeleine de Marcel Proust
Dans le premier tome de A la recherche du temps perdu, publié en 1913 et intitulé Du côté de chez Swann, Marcel Proust recouru au petit gâteau dans une perspective métaphorique, cependant que, dans l'un de ses premiers brouillons, l'écrivain avait d'abord évoqué dans le même but, une simple tranche de pain grillée. Et si cette dernière fut donc, en définitive, remplacée par une madeleine de Commercy, la scène de réminiscence involontaire décrite par Proust, suscitée par une saveur, devint ensuite si célèbre que l'expression "madeleine de Proust" est restée afin de désigner ce genre de phénomène.
- « Et tout d’un coup le souvenir m’est apparu. Ce goût, c’était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l’heure de la messe), quand j’allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m’offrait après l’avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m’avait rien rappelé avant que je n’y eusse goûté ; peut-être parce que, en ayant souvent aperçu depuis, sans en manger, sur les tablettes des pâtissiers, leur image avait quitté ces jours de Combray pour se lier à d’autres plus récents ; peut-être parce que, de ces souvenirs abandonnés si longtemps hors de la mémoire, rien ne survivait, tout s’était désagrégé ; les formes — et celle aussi du petit coquillage de pâtisserie, si grassement sensuel sous son plissage sévère et dévot — s’étaient abolies, ou, ensommeillées, avaient perdu la force d’expansion qui leur eût permis de rejoindre la conscience. Mais, quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir. »
- Marcel Proust, Du côté de chez Swann, 1913
- « Et tout d’un coup le souvenir m’est apparu. Ce goût, c’était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l’heure de la messe), quand j’allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m’offrait après l’avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m’avait rien rappelé avant que je n’y eusse goûté ; peut-être parce que, en ayant souvent aperçu depuis, sans en manger, sur les tablettes des pâtissiers, leur image avait quitté ces jours de Combray pour se lier à d’autres plus récents ; peut-être parce que, de ces souvenirs abandonnés si longtemps hors de la mémoire, rien ne survivait, tout s’était désagrégé ; les formes — et celle aussi du petit coquillage de pâtisserie, si grassement sensuel sous son plissage sévère et dévot — s’étaient abolies, ou, ensommeillées, avaient perdu la force d’expansion qui leur eût permis de rejoindre la conscience. Mais, quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir. »
Bibliographie
- Pour la recette des Madeleines de Commercy : le site de Marie Claire[[1]]
- Pour l'histoire des Madeleines de Commercy : la page Wikipédia consacrée aux Madeleines[[2]]
- A propos de Marcel Proust : La page Wikipedia de Marcel Proust [[3]]
- Lien Wikisource de Du côté de chez Swann de Marcel Proust, 1913[[4]]
- A propos de l'expression "madeleine de Proust", la page wikipedia consacrée à l'expression[[5]]