Les Madeleines

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Les Madeleines de Commercy

La Madeleine est une spécialité pâtissière lorraine qui a pris, durant son histoire, plusieurs formes et tailles, souvent inspirées de coquillages. Elle peut être considérée soit comme dessert, soit comme goûter et peut être servie aux enfants comme en entreprises dans lesquelles elle est dégustée avec une boisson chaude.

Madeleine de Commercy

Recette

Ingrédients (pour six personnes, soit seize grosses madeleines)

• 3 œufs,

• 100 grammes de sucre,

• 125 grammes de farine,

• ½ sachet de levure chimique,

• 125 grammes de beurre,

• Au choix et optionnel : Une cuillère à café d’eau de fleur d’oranger / du sucre à la fleur d’oranger / un zeste de citron / une cuillère à café de miel / du sucre vanillé / une cuillère à café d’arôme vanille.

Ustensiles

• Moule à madeleine (le moule en fer garde les madeleines plus moelleuses, le moule en silicone facilite le démoulage),

• Four,

• Casserole,

• Saladier,

• Cuillère en bois / fouet.

Instructions

Faire fondre le beurre dans une casserole puis le laisser tiédir. Pendant ce temps, mélanger les œufs et le sucre. Ajouter la farine, la levure, un zeste de citron / une cuillère à café d’eau de fleur d’oranger / du sucre à la fleur d’oranger / une cuillère à café de miel / du sucre vanillé / une cuillère à café d’arôme vanille, ainsi que le beurre fondu et le lait ; mélanger bien. Laisser reposer la préparation une heure dans le réfrigérateur. Préchauffer le four à 210°C, soit le thermostat 7, remplir les moules à madeleines, enfourner environ dix minutes. Démouler dès la sortie du four. Servir tièdes ou froides.

Origine et histoire des Madeleines de Commercy

Origine et histoire

En 1755, le duc Stanislas Leszczyński, ancien roi de Pologne, organisait une réception dans son château, le château de Commercy. Cependant, l'intendant et le cuisinier s'y disputèrent violemment, tant et si bien que ce dernier jetta son tablier, laissant tout en plan et emportant le dessert ... Madeleine Paulmier, jeune servante auprès de Mme Perrotin du Barmon (ou de Baumont), se proposa alors de préparer des petits gâteaux selon une recette de sa grand-mère, qu'elle fit cuire dans des coquilles Saint-Jacques. Le duc, enchanté qu'elle ait sauvé son dîner avec ses merveilleux petits gâteaux décida, de ce fait, de les nommer, en hommage à la jeune servante, "madeleines".

Pour autant, certains historiens, tels que Charles Sadoul, considèrent que ce serait une cuisinière du cardinal de Retz, nommée Madeleine Simonin et ayant vécu un siècle plus tôt, qui aurait inventé la recette, quand d'autres pensent que la madeleine serait apparue à l'origine du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, durant lequel une jeune femme prénommée "Madeleine" aurait proposé aux pèlerins des petits gâteaux en forme de coquilles Saint-Jacques, soit l'emblème du pèlerinage.

En tous cas, en 1769, étaient appelés "gâteaux à la Madeleine" des petits gâteaux dont la pâte est molle et de formes arrondies ; et si, sous l'Empire, les bourgeois en étaient particulièrement friands, les madeleines devinrent ensuite, après 1845, une friandise plus populaire, voire une attraction touristique.

La gare de Commercy

En effet, de la fin du XIXe siècle jusqu'au début de la Seconde Guerre Mondiale, en gare de Commercy, étaient vendues des madeleines directement sur le quai par des vendeuses de madeleines, qui hurlaient, tant que faire se peut, le nom de leur fabrique tout en trimbalant d'énormes paniers en osier, débordants de madeleines.

La Madeleine de Marcel Proust

« Et tout d’un coup le souvenir m’est apparu. Ce goût, c’était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l’heure de la messe), quand j’allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m’offrait après l’avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m’avait rien rappelé avant que je n’y eusse goûté ; peut-être parce que, en ayant souvent aperçu depuis, sans en manger, sur les tablettes des pâtissiers, leur image avait quitté ces jours de Combray pour se lier à d’autres plus récents ; peut-être parce que, de ces souvenirs abandonnés si longtemps hors de la mémoire, rien ne survivait, tout s’était désagrégé ; les formes — et celle aussi du petit coquillage de pâtisserie, si grassement sensuel sous son plissage sévère et dévot — s’étaient abolies, ou, ensommeillées, avaient perdu la force d’expansion qui leur eût permis de rejoindre la conscience. Mais, quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir. » Marcel Proust, Du côté de chez Swann, 1913

  1. Page Wikipedia de Marcel Proust : [[1]]



auteur Fanny Pelcat