Desserts et Pâtisseries
Cette page a été créée par Ayoub Bellahbib du groupe 5 le 09 février 2025.
Voici un aperçu de quelques desserts traditionnels emblématiques du Maroc, illustrant la diversité et la richesse de sa gastronomie.
Les pâtisseries marocaines sont des douceurs sucrées issues des traditions culinaires du Moyen-Orient. Parmi les plus emblématiques, on retrouve les cornes de gazelle, la Zlabiya ou encore la Rfissa sucrée.
Bien que très variées, ces pâtisseries partagent des ingrédients caractéristiques comme le miel, les amandes ou encore les graines de sésame.
Les desserts et pâtisseries marocaines se dégustent la plupart du temps accompagnées d’un thé à la menthe.
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Sommaire
Rfissa sucrée aux dattes (رفيسة حلوة بالتّمر)
La Rfissa sucrée aux dattes (رفيسة حلوة بالتّمر), contrairement à la Rfissa normale, est un dessert marocain principalement composé de galette émiettée (mbesses) à base de semoule, de sirop de fleur d'oranger, de miel et de dattes. Elle est souvent servie en dessert avec du lait caillé, mais peut aussi être dégustée au goûter accompagnée de thé à la menthe.
Les dattes dans la Rfissa symbolisent la générosité et l'hospitalité au Maroc. Offrir des dattes aux invités est un geste de partage qui prend toute son importance durant le Ramadan, où elles sont consommées pour rompre le jeûne suivant la tradition du prophète Muhammad (que la paix soit sur lui). En plus de leur valeur spirituelle, les dattes sont une excellente source d'énergie, idéales pour revitaliser le corps après une journée de jeûne.
Selon la légende, la Rfissa sucrée aurait été créée par des femmes berbères pour nourrir les guerriers ou les voyageurs fatigués, leur offrant un plat à la fois nourrissant et réconfortant. Aujourd'hui, elle est souvent servie aux personnes en convalescence.
Corne de gazelle (قرن الغزال)
Les cornes de gazelle (قرن الغزال), sont une pâtisserie emblématique du Maroc dont l’histoire remonte à plusieurs siècles. Au fil du temps, leur recette s’est perfectionnée pour devenir l’une des douceurs les plus appréciées du pays. Elles se distinguent par leur cœur moelleux, composé de pâte d’amande, de cannelle et d’eau de fleur d’oranger.
Elles tirent leur nom de leur forme élégante et arquée, rappelant la courbe des cornes des gazelles du désert. Dans la culture arabe et berbère, la gazelle est un symbole de grâce et de beauté, souvent associé aux femmes, ce qui renforce l’image de délicatesse et de raffinement attachée à cette pâtisserie.
Plus qu’une simple gourmandise, au Maroc, les cornes de gazelle sont aussi un symbole d’hospitalité. Elles sont traditionnellement offertes aux invités en signe de bienvenue et de générosité, créant ainsi une ambiance chaleureuse et renforçant les liens sociaux. Elles sont d’ailleurs souvent servies avec un verre de thé à la menthe, mariant leur douceur au parfum subtil de la menthe.
Elles occupent également une place importante dans les grandes célébrations marocaines. On les déguste notamment lors de l’Aïd el-Fitr, mais aussi lors des mariages et tout autres moments importants de la vie.
Sellou (سَلُّو)
Le Sellou (سَلُّو) est un dessert marocain très nutritif. Préparé à base de farine grillée, il est mélangé à des amandes torréfiées, du miel, du sésame, du beurre fondu et diverses épices comme l’anis et le fenouil.
Ce mets est particulièrement apprécié pendant le Ramadan, car il apporte de l’énergie pour le jeûne, mais il peut aussi être servi lors des grandes occasions comme les mariages, les naissances ou encore l'Aïd.
D’origine berbère, son ancêtre, l’Asellou, était consommé par les sultans almoravides et se composait essentiellement de blé et de miel, une base typique des préparations fortifiantes au Maroc. Avec le temps, ces recettes ont évolué et pris des noms d’origine berbère, chacun avec sa touche régionale (Zemitta, Bsiss, etc...). C’est ainsi que Sellou s’est développé, notamment dans les villes impériales du Maroc.
Pour l'anecdote, bien que le Sellou soit profondément ancré dans la tradition culinaire marocaine, on le retrouve aussi en Algérie. Son introduction y est relativement récente, favorisée par les échanges culturels entre les deux pays, notamment après l’indépendance de l’Algérie et le retour des réfugiés algériens ayant vécu au Maroc. Toutefois, sa préparation y reste bien plus rare qu’au Maroc, se limitant à certaines familles de l’ouest algérien.
Zlabia (الزلابية)
La Zlabia (الزلابية) se décline sous différentes formes selon les régions. La version marocaine est principalement préparée avec de la farine, du sucre, du miel, du sucre, de la cardamome et encore du sucre.
Bien qu’elle soit largement répandue au Maroc, son origine exacte reste incertaine. Certains la rattachent à l’Andalousie, d’autres à la Syrie. Une légende raconte qu’un pâtissier andalou aurait accidentellement fait tomber une pâte destinée à un autre gâteau dans l’huile bouillante. Il se serait alors écrié "Hadi zalla biya" (signifiant "C’est une véritable catastrophe"), donnant ainsi naissance à la Zlabia. Toutefois, cette histoire reste une légende et l’origine réelle de cette pâtisserie demeure inconnue.
Son histoire est d’autant plus mystérieuse que certains estiment qu’elle aurait influencé d’autres pâtisseries, tels que les churros espagnols ou le Funnel Cake américain.
Au Maroc, cette douceur est particulièrement appréciée pendant le mois de Ramadan. Son enrobage au miel parfumé à la fleur d’oranger et sa texture croustillante en font un incontournable pour la rupture du jeûne. Beaucoup la considèrent comme une source d’énergie idéale après celui-ci.