Atemprer
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verbe trans.
Définition
Atemprer en Sciences de la nature
- Présenter un bon équilibre des qualités* ou bien les qualités* réputées les meilleures pour la naissance et le maintien de la vie.
Equivalent en sciences modernes: Physique
Citation(s):
[…] car le lieu de la generacion doit avoir proporcion ad ce qui est engendré, aussi comme il est gardé en lieu proporcionnel, autrement ne pourroient les choses estre engendrees ne gardees ; le poisson ne pourroit estre nourri ne engendré en l’air, combien qu’il soit plus atrempé que l’eaue et aussi ne seroit l’omme en l’eaue ; et la cause si est que l’air n’est pas le lieu proporcionnel aux poissons, ne l’eaue a l’omme.[1]
Mot clé: Présenter
- Modéré en température et en humidité, en parlant du temps qu'il fait, d'un lieu ou d'un vent.
Equivalent en sciences modernes: Météorologie
Citation(s):
Et por ce est volentiers rousee en temps atempré sicomme en ver et non pas quant le temps est trop sec, mes la rimee est faite quant le temps est plus froit et ce peut l’en bien prover a la buee, quar, en tant comme ele est buee, ele est plus chaude que eve, quar ele a encore la calor qui contremont la lieve, et por ce covient il le temps estre plus froit a fere la buee engeler en forme de rimee que a faire devenir eve.[2]
Mot clé: Modéré
Atemprer en Médecine
- Faire diminuer la quantité d'humeurs* grâce à différents soins, afin de retrouver une complexion* équilibrée (au regard de la nature d'un patient et de l'influence des non-naturels*) et de préserver la santé de ce patient.
Equivalent en sciences modernes: Médecine
Citation(s):
Et se doit on haster de purgier, et de sainnier, et de atemprer les humeurs, car c’est li saisons de l’an [sietembre] plus maladive […].[3]
Mot clé: Faire
- Faire diminuer la quantité de matière* d'un apostume*, à l'aide de traitements appropriés.
Equivalent en sciences modernes: Médecine
Citation(s):
[contre noli me tangere] Atempre donc la matere o oxisacre et la purge o colagoge que tu mundefies les humeurs qui sunt apparelliés a bruller, au tierc jour fai estuves de froides herbes et done triacle o vin et eve de la decoction de linaire.[4]
Mot clé: Faire
- Associer un mélange épais ou un ingrédient solide (notamment en poudre) à un élément liquide, pour préparer un traitement.
Equivalent en sciences modernes: Médecine
Citation(s):
Item. Fai emplastre de sandres blans et rouges et roses pourre et camphore et atempre d’oile rosat ou de crete non pas salee et .1. poi de vin aigre, doune cascun matin sirot aceuteus, doune de semence de citrules et aloisne ou .IX. jours aprés l’usage du sirot l’ourine devenra espesse, purge o la decoction des semences de citrules, de caourdier, de cucumeres, violaire, prunes de breges, capiller, cuis en eve et i met .11. onces cassiafistre, tamarinde, une once de manne, .1. once mirabole citrin, une once cole ; s’il n’est curé issi, doune li au tierc jour ou au quart reubarbe apareillie en tel maniere : reubarbe drames .1111., pourre, atempre en eve froide simple par une nuit, doune au matin ceste couleure o syrot violat.[5]
Mot clé: Associer
- Faire diminuer le degré de chaleur occasionné par le mouvement, par une fièvre.
Equivalent en sciences modernes: Médecine
Citation(s):
L’autre humeur albugine qui par devant l’enclot et avironne comme dit est, fu ordenee ausi principalment pour recevoir ses superfluités, et pource fu elle mise devant li comme dit Avicennes, pour .2. causes. L’une pource qu’elle fust au contraire de la vitrine humeur qui le nourrit [...]. L’autre seconde cause pource qu’elle fust ausi comme uns escus qui deffendist la cristalline des choses de dehors [...]. Et ausi poet on dire tiercement que ce fu afin qu’elle atemprast par sa froidure la chaleur qu’elle aquiere par son fort mouvement.[6]
Mot clé: Faire
Référence(s)
- ↑ MARTIN DE SAINT-GILLES, Comment. Amphorismes Ypocras,14e, p.128.
- ↑ MAHIEU LE VILAIN, Meteores,ca 13e, I, fol.13r.
- ↑ ALDEBRANDIN DE SIENNE, Régime du corps,13e, p.64.
- ↑ JEHAN DE PROUVILLE, Chirurgie,ca 13e, fol.29v.
- ↑ JEHAN DE PROUVILLE, Chirurgie,ca 13e, fol.64v-65r.
- ↑ EVRART DE CONTY, Problemes,ca 14e, XXXI, 2, fol.202r.
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